L’afro-optimisme
La mondialisation est apparue très tôt comme une solution facile pour les grands groupes, principalement européens et américains, qui ont essaimé des structures aux quatre coins du globe. Longtemps tenue à l’écart, l’Afrique reste le dernier bastion à conquérir, une terre vierge, un eldorado que tout un chacun est prêt à investir.
Malgré les maladies infectieuses, l’état déplorable de l’enseignement, le chômage, la pauvreté, l’instabilité politique et la bureaucratie, les études prospectives et rapports actuellement en vogue indiquent que l’Afrique a toutes les chances d’être le continent de demain.
L’énorme écart entre les opportunités et les réalisations fait ressortir une grande marge de manœuvre pour les assureurs. C’est parce que le taux de pénétration de l’assurance est faible que l’Afrique est attractive.
Le continent part de très loin mais la logique du système économique mondial l’intégrera progressivement au marché. Les grands ont besoin de primes.
Les insuffisances et lacunes d’aujourd’hui peuvent se transformer, demain, en autant de vecteurs de croissance. Des infrastructures en piteux état, des logements insalubres peuvent générer de colossales primes d’assurance construction. Un système de santé sinistré peut déboucher sur un boom de l’assurance maladie. Un taux de natalité élevé n’est pas forcément un handicap, il peut donner naissance à un fabuleux marché risques des particuliers.
Pour l’heure, personne ne veut rater le coche, tout le monde se prépare. Les Marocains, Sud-Africains, Kenyans, Nigérians et autres Tunisiens,… s’activent déjà.
Il n’y a plus de place pour les afro-pessimistes.
