Atlas Magazine Mai 2015

L’ère digitale, incarnation d’une économie impitoyable

La généralisation des nouvelles technologies dans l’économie depuis plus d’une vingtaine d’années a provoqué une onde de choc dont les assureurs ont été jusque là, plus ou moins épargnés.

Cette relative quiétude n’est plus de mise. L’avènement de l’ère digitale fait naitre aujourd’hui une crainte au sein de la profession qui multiplie les conférences et autres débats sur ce thème.

Mettons de côté le jargon technologique. Le problème fondamental pour les assureurs aujourd’hui est la perte du premier contact avec l’assuré au profit de grands groupes capables de capter en premier les affaires et donc d’imposer leurs conditions.

Dans l’optique d’une société totalement numérique, l’équilibre des forces tournera inévitablement en faveur des opérateurs des nouvelles technologies qui imposeront leur vision. Ces derniers ont la capacité de capter, au détriment des assureurs, le client, d’identifier son risque, de le gérer.

Grâce aux codes barres et autres capteurs, de nouveaux services automatisés pourront évaluer gratuitement en continu et à la seconde même la valeur d’une habitation, calculer une prime automobile ou maladie,…

Dans ce cadre, quelle autre solution pour les assureurs que de proposer leur propre conception du futur? Le manque d’anticipation au passage du numérique dans leur métier risque de leur coûter cher.

A eux d’imaginer et d’imposer aux sites marchands des solutions électroniques capables d’orienter en temps réel les clients vers leurs services et d’échapper ainsi aux partenariats forcés et aux diktats que ne manqueront pas d’imposer les géants du numérique.

Sans vision à long terme, basée sur des actions cohérentes, les assureurs finiront inéluctablement par travailler pour d’autres, beaucoup plus visionnaires qu’eux.

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