Atlas Magazine Avril 2016

La valse aux adieux*

Un mouvement sans précédent secoue la profession. Assureurs, réassureurs et grands courtiers sont pris dans un tourbillon de départs et arrivées qui s’amplifie de mois en mois. Alors que les résultats dégagés sont plus qu’honorables et que le secteur fait preuve d’une excellente résilience aux crises, les grands patrons quittent ou sont poussés à quitter, l’un après l’autre, leur fauteuil.

A croire que les maitres et icônes d’hier abandonnent ensemble une activité rongée par un mal auquel ils ne peuvent plus apporter de remède.

Recherche d’une autre orientation, non renouvellement de mandat, départ provoqué, retraite, démission, besoin de recul, lassitude, toutes les raisons invoquées sont valables.

En fait, ces mouvements simultanés, d’une ampleur inédite annoncent la fin d’un cycle, d’une certaine assurance. Les Henri de Castries (Axa), Von Bomhard (Munich Re), Michel Lies (Swiss Re), Tidjane Thiam (Ex Prundential) et autres, ont porté un projet qui arrive à son terme. Le caractère majoritairement volontariste de ces départs est un bon signe. Il est la preuve que les premiers dirigeants, eux-mêmes, reconnaissent le besoin de renouvellement et en paient le prix.

L’assurance entre dans une nouvelle ère avec d’autres objectifs, une autre organisation, une autre gouvernance. C’est un nouveau modèle qui se met en place et qui nécessite de nouveaux moteurs de développement.

A la nouvelle génération d’assumer le changement et de faire face aux exigences des actionnaires, à savoir assurer la pérennité et la rentabilité de l’entreprise dans un cadre international hyper concurrentiel et digitalisé.

* Titre d’un célèbre roman tchèque de Milan Kundera

Atlas Magazine N°130, avril 2016

Programme de publicité          Conditions d'utilisation          Copyright          Liens utiles          Réseaux sociaux          Crédits