Atlas Magazine Novembre 2015

Réassurance, la course à la taille

A la veille des renouvellements des traités de 2016, une constatation s’impose. Le marché de la réassurance est hyper concentré. L’émergence de quelques nouveaux acteurs et marchés n’a guère changé la donne.

Ni les Bermudes, ni la Chine ou l’Inde ne semblent en mesure d’ébranler la hiérarchie établie de longue date. Bien au contraire, Munich Re, Swiss Re, le Lloyd’s et autres majors accroissent leur emprise sur le marché.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les dix premiers réassureurs mondiaux souscrivent 70% de l’ensemble des primes de la profession. Ce pourcentage n’était que de 28% en 1980. Cette concentration va encore plus loin. A fin 2014, les cinq plus grands réassureurs contrôlent à eux seuls 55% du marché contre 47% un an auparavant.

Malgré ces chiffres édifiants, le mouvement de concentration ne faiblit pas. Début 2015, les fusions-acquisitions se sont accélérées avec des opérations en nombre et en montant plus élevés que par le passé.

Pour l’heure les leaders du marché se tiennent à l’écart du mouvement. Seuls les acteurs de « milieu de tableau » sont concernés par cette course effrénée à la taille. Pour ces derniers, l’équation est simple, elle se résume à deux mots: grossir ou disparaître.

Selon toute vraisemblance, la consolidation de la réassurance n’est pas arrivée à son terme. Les opérations de fusion-acquisition continueront à dominer le marché durant les prochaines années avec, espérons le, des sociétés plus solides et surtout pérennes.

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