En dépit d'une relative baisse d'intérêt et d'affluence constatée d'année en année, Monte Carlo reste le lieu privilégié où l'on peut prendre le pouls de la profession, diagnostiquer son état de santé et en évaluer les tendances.
Malheureusement, deux mauvaises nouvelles sont venues assombrir brutalement le ciel bleu de Monte Carlo.
La première, tombée comme un couperet, concerne un des majors de la réassurance: Converium qui voit sa notation révisée à la baisse. Particulièrement redouté par les compagnies, l'impact d'une telle mesure est connu. Adeptes farouches de la liste de sécurité qui rassemble l'élite du système, les grands courtiers et les compagnies pourraient ne plus avoir recours à un 'recalé' qui se verrait systématiquement exclu des principales affaires.
Bien que hautement dommageable à court terme, cette sanction ne doit pas faire oublier aux assureurs et réassureurs que Converium a les moyens de redresser rapidement la situation.
La SCOR, un des leaders du marché, a connu, dans un passé récent, le même sort. Le réassureur français est en train de revenir sur le devant de la scène grâce au travail de restructuration interne, à une politique de souscription drastique et grâce aussi à l'efficacité des souscripteurs qui ont su garder la confiance de leurs clients.
L'exemple de la SCOR montre que la notation d'une agence, aussi puissante soit-elle, peut être atténuée par l'action sur le terrain des souscripteurs. Une leçon que Converium serait bien inspiré de méditer.
Deuxième source majeure de préoccupation des professionnels lors de ce rendez-vous: les cyclones dont la saison est loin d'être terminée. Charley, Frances, Ivan, Jeanne pèseront sur les comptes des réassureurs et éloignent déjà les espoirs d'une baisse des tarifs.
Ce sera la rencontre de Baden Baden qui déterminera finalement les tendances de l'année 2005.