Au Moyen-Orient, l’arrivée, au cours des dix dernières années, de réassureurs retakaful et d’acteurs souvent surcapitalisés a profondément bouleversé la donne. Des sociétés historiques telles que Irak Re ou Egypt Re ont cessé d’exister alors que d’autres comme Kuwait Re et Arab Re restent en retrait. Même Arig, créée en 1981 pour prendre le leadership de la région, est dépassée. Les nouvelles locomotives du marché local ont pour nom Trust Re et Qatar Re.
En Afrique, la situation est plus simple. Africa Re est le leader incontesté du marché. Il est le seul parmi les grands réassureurs du continent à détenir un portefeuille diversifié qui couvre l’ensemble des pays de la zone. Basés en Afrique du Sud ou au Maghreb, les autres grands réassureurs africains accordent la priorité à leur marché local d’où ils retirent l’essentiel de leur chiffre d’affaires.
En fait, l’ébullition des marchés en Afrique et au Moyen Orient est loin de se calmer. Les grandes manœuvres actuellement en cours aboutiront forcément à une consolidation. Pour mener à bien leur mission, les réassureurs de cette zone doivent non seulement atteindre une taille critique en chiffre d’affaires mais surtout en fonds propres. De plus, la pérennité de l’activité de réassurance nécessite également une expertise technique, une connaissance des marchés et une bonne gestion des risques. Espérons seulement que cette évolution se concrétise par la formation de sociétés plus solides et plus stables.