Algérie, renouvellement 2005

Après plusieurs années difficiles et un renouvellement 2004 assombri par le tremblement de terre de Boumerdés du 21 mai 2003, les assureurs algériens ont enfin bénéficié en 2005 de conditions de réassurance en amélioration par rapport aux exercices précédents.
Boumerdes © Ademe Amine - Magharebia, CC BY-SA 2.0

Dans un marché dominé par la réassurance proportionnelle, les cédantes ont obtenu d’importantes augmentations de capacité atteignant parfois le double de celles en vigueur en 2004. Seules les limites par événement, relatives aux risques catastrophes naturelles, attentats, terrorisme, émeutes et mouvements populaires, sont restées à leur niveau de 2004.
Les commissionnements moyens ont également été améliorés même si, dans certains cas, les réassureurs ont imposé des taux à échelle incitant ainsi les cédantes à mieux gérer leurs souscriptions pour tirer profit de ces dispositions.

Les conditions accordées au marché algérien peuvent, à priori, surprendre surtout après les pertes enregistrées par les réassureurs ces dernières années et la série de catastrophes qu’a connu le pays. La concurrence que se livrent les assureurs locaux aggrave la situation déjà précaire du marché en entraînant une baisse importante des taux de primes et rendant les risques algériens peu attractifs.

L’amélioration des termes de la réassurance en 2005 résulte d’une combinaison de facteurs dont les principaux éléments sont:

  • la conjoncture internationale: les réassureurs sont sur la défensive et le marché est favorable aux assureurs: certains réassureurs européens ont préféré sécuriser leurs portefeuilles en desserrant la pression sur les cédantes,
  • l’existence d’importantes capacités alternatives apportées par les réassureurs dits régionaux dont certains se sont concentrés sur les marchés émergents: c’est le cas en particulier de: Africa Re, Best Re, Tunis Re, Med Re, ...
  • l’attitude de la CCR: le réassureur national qui réalise plus de 80% de son chiffre d’affaires en Algérie a été obligé de se battre pour défendre son périmètre, d’où un important soutien à certaines cédantes,
  • l’application de la nouvelle législation régissant les catastrophes naturelles: depuis le sinistre de Boumerdés les assureurs gèrent mieux leurs engagements et leurs cumuls catastrophes,
  • le placement en réassurance facultative de la majeure partie des risques énergie.

Ce constat ne doit pas nous faire oublier que certaines petites compagnies restent loin des standards internationaux de la réassurance et continuent à souffrir pour obtenir des conditions de placement acceptables.

0
Votre notation : Aucun
Programme de publicité          Conditions d'utilisation          Copyright          Liens utiles          Réseaux sociaux          Crédits