Boeing 737 MAX : le régulateur et l’avionneur entrent en confrontation

Boeing Une pièce manquante s’ajoute au puzzle. Des échanges écrits entre Mark Forkner, chargé en 2016 par Boeing de mener à bien la certification internationale du 737 MAX, et l’un de ses collègues montrent que le défaut du MCAS* était décelé très tôt au sein du constructeur.

Des messages en ce sens ont été échangés entre le personnel bien avant le crash du Boeing 737 MAX de Lion Air du 29 octobre 2018. Après l’apparition de ces nouveaux éléments, la FAA (Federal Aviation Administration) prend ses distances avec Boeing dont les avions sont encore immobilisés. Le régulateur accuse désormais l’avionneur de lui avoir caché des informations d’importance majeure concernant l’efficacité du MCAS.

Autre sujet de discorde, quelques mois avant les échanges en question, Boeing avait demandé à la FAA de ne pas mentionner le MCAS dans le manuel de vol. Requête acceptée par le régulateur américain.

Pour sa défense, le constructeur affirme que les messages échangés entre ses deux employés ont été transmis au ministère de la justice en février 2019, avant le crash du Boeing 737 MAX d’Ethiopian Airlines du 10 mars de la même année. Le 30 octobre 2019, le PDG de Boeing devra comparaitre devant les élus du Congrès à Washington. Il devra alors fournir des explications détaillées.

Jusque-là, aucune annulation de commande ferme n’est enregistrée par le constructeur américain. Selon l’avionneur, ses déboires se chiffrent à l’heure actuelle à 8,4 milliards USD. Montant nettement revu à la hausse par la Bank of America qui avance le chiffre de 17,2 milliards USD pour l’ensemble des dommages.

* MCAS : système de décrochage en pilote manuelle

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