Impact du dérèglement climatique sur le marché de l’assurance

Face à la recrudescence des phénomènes climatiques extrêmes, les assureurs tirent la sonnette d’alarme et alertent sur la difficulté de couvrir de tels événements.

derglement climatiqueAjuster les modèles et trouver des solutions assurantielles constituent une nécessité pour contenir la hausse de la sinistralité et maintenir le ratio sinistres à primes (S/P) de la branche catastrophes naturelles à un niveau acceptable.

Plusieurs scénarios sont à l’étude :

Adapter le tarif au risque

Pour garantir d’ici 2050, l’équilibre technique de la branche face à la multiplication des catastrophes naturelles, les assureurs n’ont pas d’autre choix que de relever les primes.

Selon les estimations de l’autorité française de contrôle des assurances (ACPR), la hausse des tarifs serait de 130 à 200% sur 30 ans, soit une augmentation annuelle des taux de primes comprise entre 2,8 % et 3,7%.

Baisse des prestations

Le maintien des mêmes tarifs et degrés d’assurabilité, obligerait les assureurs à jouer sur le niveau des prestations offertes. Ces derniers seront dans l’obligation de réduire le niveau des couvertures et accorder des prestations minimales pour sauvegarder la viabilité du système.

Refus de couverture

Pressentant une aggravation des dommages liés à la sécheresse, aux incendies et à la montée des eaux, certaines compagnies d’assurance commencent d’ores et déjà à refuser certains risques.

En Allemagne, les assureurs pourraient ne plus souscrire de risques catastrophes naturelles si rien n’est fait aussi bien par les autorités que par les organismes professionnels.

Retrait de certaines régions

Des compagnies d’assurance se retirent de certaines zones devenues inassurables en raison de l’accumulation des risques liés au dérèglement climatique. C’est le cas de la Californie où les assureurs préfèrent ne plus renouveler les contrats dommages aux biens qui incluent l’incendie.

Transfert des risques aux réassureurs

Les assureurs évoquent également la possibilité pour eux d’augmenter la part des risques cédée aux réassureurs. Cette solution souligne le rôle essentiel joué par les réassureurs privés dans l’absorption des grands chocs climatiques.

Partenariat public-privé

Le marché de l’assurance ne pourra pas supporter à lui seul le coût des catastrophes naturelles. La mise en place d’un régime de solidarité nationale, reposant sur un partenariat entre assureurs et autorités publiques, semble être la solution la plus raisonnable.

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