Le Lloyd’s à l’aune du Brexit

Depuis l’échec des négociations politiques entre Londres et Bruxelles, le Lloyd’s s’est résolu à un «no deal». Un plan B avec Bruxelles comme centre d’affaire a été déployé.

La succursale récemment créée dans la capitale belge chapeaute les 19 succursales européennes du Lloyd’s. Elle est censée assurer la continuité des affaires européennes traitées précédemment à Londres. Ce pis-aller ne met pas fin aux craintes financières des syndicats qui minimisent ainsi les pertes de portefeuille.

Depuis le 1^er janvier 2019, les polices des assurés européens du Lloyd’s sont estampillées «Lloyd’s Bruxelles». Ces polices formellement émises par Bruxelles demeurent en réalité plus ou moins liées à Londres.

Le Brexit n’est pas la seule source de préoccupation de Lloyd’s. Les résultats enregistrés au cours des deux dernières années ne sont pas à la hauteur des attentes. Comme pour l’ensemble du marché mondial, les chiffres de 2017 sont particulièrement mauvais, avec un ratio combiné global de 114% et des pics par branche de 127,6% en dommages, 117,2% en réassurance, 122,9% en automobile et 122,4% en transport. En dépit d’une légère amélioration, l’année 2018 reste également déficitaire avec un ratio combiné de 104,5% et des résultats dommage, transport et réassurance au rouge.

Pour faire face à ces pertes de trois milliards GBP (4 milliards USD) cumulées entre 2017 et 2018, le Lloyd’s a mis en place un plan de redressement qui inclut entre autres la révision ou la résiliation des 10% des affaires les plus déficitaires.

L’autre mesure phare du plan de redressement concerne la réorganisation de tous les process d’acceptation et de gestion des risques, ce qui aboutit à la généralisation du numérique.

Ratios combinés du Lloyd’s par branche

Chiffre d’affaires du Lloyd’s par branche en %

Répartition du chiffre d’affaires du Lloyd’s par région

Lloyd’s : Répartition du chiffre d’affaires par branche et par région