Qu’est-ce que le métaverse ?

Ce serait l’internet du futur, où l’on ne naviguerait plus en ligne sur un écran à deux dimensions grâce aux navigateurs du web, mais par le biais d’avatars 3D. Ce serait ainsi une immersion en 3D à l’aide de casques de réalité virtuelle.

Cet univers se veut le miroir du monde réel, où chaque intervenant aura le sentiment d’une «vraie présence». L’appropriation, la consommation de biens uniques et l’investissement dans des actifs financiers seraient alors possibles après paiement.

Métaverse : comment est né ce monde virtuel ?

Le terme métaverse est un concept littéraire apparu pour la toute première fois en 1992 dans le roman de l’écrivain américain Neal Stephenson « Snow crash » traduit en français par « Le Samouraï virtuel ».

Cet ouvrage visionnaire développe un thème alors nouveau : les Etats s’effondrent, entrainés dans leur chute par une économie en perte. Une poignée d’entreprises ou firmes géantes prennent l’essentiel du pouvoir et règnent sur l'humanité. Pour échapper à cette fatalité, les citoyens utilisent des avatars numériques pour évoluer dans un monde virtuel.

Le mot métaverse, issu de l’anglais, est la contraction de « meta » qui signifie « au-delà de » et de « univers ». La théorisation du monde virtuel est ainsi née et dès lors reprise par de nombreux films.

Les jeux vidéo ont grandement facilité la rapide évolution de ce monde. Ces derniers offrent aux participants de nouvelles expériences, notamment avec la mise en place de certificats d’authenticité numérique (Non-Fungible Tokens soit les Jetons Non-Fongibles, biens uniques et donc extrêmement rares).

Les jeux vidéo permettent une certaine immersion dans cet univers virtuel. C’est le cas de Sandbox, Axie Infinity, Sorare, Illuvium ou Ultra pour ne citer que les plus populaires.

Développement du métaverse

Les GAFA lorgnent également sur l’univers virtuel. Facebook en fait la promotion et y investit. L’entreprise de la Silicon Valley annonce en octobre 2021 le recrutement d’une task force de 10 000 salariés pour développer la « plateforme informatique du futur ».

Pour Facebook, cette évolution est inéluctable. Signe d’engagement dans cette voie futuriste, l’entreprise change d’appellation et prend le nom, depuis l’automne dernier, de « Meta » en lieu et place de Facebook.

Depuis les années 90, le monde de l’informatique avance en marche forcée sur le chemin de la digitalisation. Les innovations technologiques impactent notre quotidien à tous les niveaux. Les rapides progrès dans les télécommunications, qui sont passées de la 2G à la 5G en moins de trente ans, accélèrent le mouvement.

Des pans entiers de notre environnement vont connaître la même évolution. Pour aller de l’avant, il faut non seulement que les contenus naissent directement sous forme numérique mais que les éléments du passé soient également numérisés.

C’est grâce à cette dynamique que le métaverse s’étoffe. Il s’agit de fournir aux clients des produits, du contenu et des services sur les plateformes reliées grâce à Internet ou à l'utilisation d’un objet connecté.

Les entreprises de tous genres, y compris les sociétés d’assurance, devront se transformer et intégrer l’ère numérique sous tous ses aspects. Les salariés seront dotés de nouveaux outils, offriront des produits d’un genre nouveau, ce qui se reflètera sur la culture et les services de l'entreprise.

Pour les assureurs, ces évolutions numériques interpellent. Il s’agit essentiellement d’évaluer les changements apportés par le Metaverse à la profession. Autre interrogation, à quel moment faut-il introduire les produits d'assurance sur le marché numérique ? Comment et quand les entreprises pourront-elles participer et profiter de ce monde virtuel ?

La valeur du marché du métaverse

La valeur du marché des objets virtuels reste relativement étriquée. Elle est aujourd’hui estimée à près de 50 milliards USD. Selon les spécialistes, le potentiel du marché autorise un rapide développement de son chiffre d’affaires qui pourrait rapidement devenir assez conséquent.

Toujours selon les spécialistes, le taux de croissance annuel moyen du métaverse pourrait atteindre 23% au cours des prochaines années. Il est fort à parier que les assureurs ne feront pas la même erreur que lors de la première vague du numérique sur laquelle ils ont surfé sur le tard, accumulant ainsi un retard considérable sur les autres industries.

Avec le big data les compagnies d'assurance ont déjà accès à une multitude de données, qui leur permettent aujourd’hui et encore plus demain d'analyser les aléas et calculer les primes en fonction du risque encouru. De plus, avec l'intelligence artificielle, l’utilisation de ce modèle virtuel deviendra plus fluide. Le métaverse a de beaux jours devant lui.