Canicule, un phénomène très redouté

Au cours des dernières années, deux événements majeurs, la canicule extrême et les fortes intempéries, sont devenus des phénomènes redoutés aux conséquences désastreuses.

La hausse des températures a pour effet direct la sécheresse et les feux de forêt alors que les fortes précipitations engendrent des inondations dévastatrices et des glissements de terrain. Ces deux événements sont les deux faces d’un même risque : le réchauffement climatique.

Canicule : des records de température en 2022

secheresseLes quatre coins de la planète, principalement l’hémisphère nord, suffoquent chaque été sous l’effet de températures caniculaires. Ce phénomène alimente une sécheresse exceptionnelle qui altère le sol et assèche les cours d’eau. Ce climat sec favorise la formation d’incendies ravageurs qui détruisent faune et flore.

Le sixième rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), publié en 2022, estime que le réchauffement actuel de 1°C provoque d’ores et déjà une hausse de 70% de la fréquence des épisodes de sécheresse au niveau mondial. Un réchauffement de 2°C augmenterait cette fréquence de 140%.

Canicule et sécheresse : les régions les plus touchées en 2022

Selon l’observatoire européen de la sécheresse (OED), l’Europe a affronté, cet été, la sécheresse la plus sévère depuis au moins 500 ans. Deux tiers du continent ont été placés en état d’alerte. De plus, la navigation fluviale, la production d’hydroélectricité, la végétation et les rendements de certaines cultures ont été lourdement impactés par le manque de précipitations.

Au niveau de l’Union Européenne, les prévisions actuelles de récolte de maïs, soja et tournesol sont respectivement inférieures de 16%, 15% et 12% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

L’Italie a vécu cet été sa pire sécheresse. Le niveau du Pô, fleuve qui irrigue le nord du pays, a baissé considérablement, provoquant un recul de 30% de la production agricole. Faute d’eau, le pays a été également contraint d’arrêter ses centrales hydrauliques.

En Allemagne, la décrue du Rhin, un des axes principaux pour transporter les matières premières et les biens, a affecté l’activité économique. Un mois de basses eaux signifie une baisse de 1% de la production industrielle.

Au Royaume-Uni, certaines régions ont enregistré des températures record. Pour la première fois, la barre des 40°C a été franchie avec un maximum de 40,3°C à Coningsby, village anglais du Lincolnshire. En 2022, la moitié de la population britannique a été affectée par des restrictions d’eau.

De nouveaux records de température ont été également battus en Asie. Tokyo a connu cet été une vague de chaleur extrême jamais enregistrée, avec neuf jours au-dessus de 35°C.

Une grave sécheresse a également affecté le sud-ouest de la Chine après la plus forte canicule jamais enregistrée depuis le début des mesures météorologiques en 1961. Ce phénomène a occasionné l’assèchement du fleuve Yangsté, qui coule sur environ 6 300 kilomètres à travers la Chine. La sécheresse a également engendré la baisse de la production d’électricité d’origine hydraulique, l’arrêt de plusieurs sites industriels, la fermeture d’usines pendant plusieurs jours, la restriction de la consommation d’eau potable et des risques de forte baisse de la production agricole.

Le Maroc dont les ressources en eau sont en baisse constante est en situation de stress hydrique structurel. Selon la Banque Mondiale, cette situation pourrait réduire la croissance économique du pays à 1,3% en 2022 contre presque 8% en 2021.

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