Les assureurs face aux défis du transport maritime
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De nos jours l’assurance transport maritime ne se limite plus aux seuls risques traditionnels qui affectent les personnes, les bateaux et marchandises. Elle englobe également la couverture de risques nouveaux engendrés par la géopolitique, le changement climatique, l’interconnexion de l’économie mondiale et la criminalité.
Parmi cette multitude de risques, les assureurs et réassureurs sont particulièrement inquiets par l’accumulation des valeurs assurées en un lieu ou sur un seul navire. La course au gigantisme des places portuaires, des porte-conteneurs géants et des navires de croisière embarquant plusieurs milliers de personnes pose à la profession des problèmes de capacité, d’évaluation des risques, de cotation et de gestion. Ainsi, selon un scénario catastrophe élaboré par l’assureur Allianz, la collision dans une zone environnementale sensible d’un méga porte-conteneurs et d’un grand paquebot entraînant la perte des deux navires pourrait provoquer un sinistre de 4 milliards USD.
Selon l’IUMI, l’organisation mondiale d’assurance transport, la valeur du fret géré en un jour par le port de Shanghai peut atteindre 1,6 milliard USD. Toujours selon l’IUMI, la valeur assurée d’un porte-conteneurs a augmenté de 35% pour la seule année 2021.
Pour rappel, l’explosion du port de Tianjin (Chine) en août 2015 avait causé des dommages évalués à plus de 3,5 milliards USD et perturbé la chaîne d’approvisionnement mondiale, provoquant des arrêts de production aux quatre coins du globe.
Les assureurs doivent être réactifs non seulement au gigantisme des risques assurés mais également aux effets du changement climatique, à la piraterie maritime et aux conséquences de l’usage croissant des technologies numériques sur les navires et dans les places portuaires. D’où la nécessité absolue d’instaurer une veille permanente et une culture du risque.
