Atlas Magazine Décembre 2008

La défaite des marchés

La crise financière de l'été s'est progressivement transformée en crise économique mondiale.
Aucun secteur d'activité n'est épargné par le marasme qui emporte: organismes de crédits hypothécaires, banques, constructeurs automobiles et autres.

L'onde de choc a atteint l'assurance. Les pertes annoncées par les assureurs et réassureurs au cours du troisième trimestre 2008 inquiètent. La baisse des actifs et des capitaux propres s'élève à des centaines de milliards de dollars. Comble d'ironie, pour rester solvables, les assureurs privés se tournent vers l'Etat pour combler les déficits et remettre les sociétés à flots.

Si l'intervention de l'Etat est une solution pour éviter la banqueroute, elle met en évidence les limites du libéralisme intégral. Recourir à l'Etat, c'est non seulement reconnaître la faillite du modèle économique prôné depuis quelques décennies, mais également accepter de céder une partie de son autorité aux pouvoirs publics.

Il est vrai que face à l'ampleur des dégâts, seul l'Etat peut mettre un terme à l'irresponsabilité de certains actionnaires et dirigeants d'entreprises. C'est la fin d'un tabou. Le marché de l'assurance a besoin de l'Etat et de beaucoup d'Etat dans certains pays.

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