La fin des dogmes
La crise actuelle a le mérite de remettre en cause certains dogmes dont cinq d'entre eux ont été passés au peigne fin de la critique.
Premièrement, les grandes banques internationales ne sont plus le moteur de la croissance. Elles représentent, actuellement, un danger pour le système économique qu'elles ont fini par gangréner.
Deuxièmement, la concentration excessive de la finance est un des facteurs de la crise. La concurrence ne joue plus, il n'y a plus d'émulation. Le véritable pouvoir appartient à quelques établissements financiers assez puissants pour imposer leurs vues aux Etats.
Troisièmement, il n'y pas de véritable gouvernance d'entreprise. Les banques et sociétés d'assurance ne fonctionnent pas comme on le croyait. Beaucoup d'opacité entoure de nombreux pans de leurs activités.
Quatrièmement, le rôle des agences de notation est remis en cause dans la crise grecque comme il le fut lors des crises précédentes qu'elles n'ont pas su anticiper.
Cinquièmement, les Européens découvrent que le FMI n'est pas seulement une police financière pour le tiers monde. La Grèce va devoir subir le traitement imposé jadis à un grand nombre de pays africains et asiatiques.