Atlas Magazine Février 2014

La loi de l’offre et de la demande

Si pour les assureurs l’année 2014 démarre sous de bons auspices, elle s’annonce plus périlleuse pour les réassureurs auxquels les analystes prédisent des lendemains difficiles. Alors qu’en septembre les principaux acteurs, Munich Re et Swiss Re en tête, espéraient maintenir les tarifs 2013, c’est par de nettes réductions de prix, allant parfois jusqu’à 25%, que le renouvellement des traités de réassurance au 1 er janvier s’est achevé.

Ce dénouement pèsera inévitablement sur les résultats 2014 et 2015 des réassureurs. En fait, la discipline qui prévalait depuis la fin de la crise financière de 2008 n’a pas résisté aux multiples pressions.

Pour les agences de notation, ni les gains de productivité, ni l’absence d’une sinistralité suffisamment forte ne compenseraient la baisse des primes des réassureurs. Standard & Poor’s avance un résultat combiné de 95% à 100% en 2014 et de 98% à 104% en 2015. Alors que, toujours selon la même agence, le retour sur investissement passerait sous la barre des 10%.

La surcapacité constitue le second point faible du marché. Les bons résultats enregistrés par les réassureurs au cours des derniers exercices ont drainé vers le secteur un afflux d’investisseurs en quête de rendements élevés. Cette surcapacité à laquelle s’ajoutent les capitaux dits alternatifs (obligations catastrophes, titrisation, sidecars, ...) joue en faveur des assureurs.

Enfin, pour compléter le tableau, il faut également mentionner le recul de la demande de réassurance des cédantes qui gèrent de mieux en mieux leurs risques et qui n’hésitent pas à accroître leur rétention.

Face à cette situation passablement morose, les principales places boursières ont réagi dès la mi-janvier en sanctionnant le titre de nombreux réassureurs.

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