La loi de l’offre et de la demande
Ce dénouement pèsera inévitablement sur les résultats 2014 et 2015 des réassureurs. En fait, la discipline qui prévalait depuis la fin de la crise financière de 2008 n’a pas résisté aux multiples pressions.
Pour les agences de notation, ni les gains de productivité, ni l’absence d’une sinistralité suffisamment forte ne compenseraient la baisse des primes des réassureurs. Standard & Poor’s avance un résultat combiné de 95% à 100% en 2014 et de 98% à 104% en 2015. Alors que, toujours selon la même agence, le retour sur investissement passerait sous la barre des 10%.
La surcapacité constitue le second point faible du marché. Les bons résultats enregistrés par les réassureurs au cours des derniers exercices ont drainé vers le secteur un afflux d’investisseurs en quête de rendements élevés. Cette surcapacité à laquelle s’ajoutent les capitaux dits alternatifs (obligations catastrophes, titrisation, sidecars, ...) joue en faveur des assureurs.
Enfin, pour compléter le tableau, il faut également mentionner le recul de la demande de réassurance des cédantes qui gèrent de mieux en mieux leurs risques et qui n’hésitent pas à accroître leur rétention.
Face à cette situation passablement morose, les principales places boursières ont réagi dès la mi-janvier en sanctionnant le titre de nombreux réassureurs.