Atlas Magazine Avril 2009

Les pieds dans le plat

Pas mal de choses auxquelles beaucoup d'entre nous croyaient se trouvent ébranlées. Il en va de la solidité financière des assureurs et réassureurs à la remise en cause des agences de notation en passant par les salaires des cadres dirigeants.

Qui aurait pu imaginer, il y a quelques années, que le numéro un mondial de l'assurance, l'américain AIG serait mis en faillite et que Swiss Re serait noté A après avoir plongé dans le rouge et s'être séparée de son président et de son directeur général?

C'est le grand déballage. Tout y passe : les patrons, les agences de notation, le capitalisme financier, les produits toxiques.

La crise a fait remonter à la surface des dysfonctionnements longtemps tus. Parmi les sujets qui fâchent, soulignons celui de la structure des coûts des assureurs.

En Afrique, de nombreuses sociétés d'assurance font ressortir des frais généraux hors commissions, supérieurs à 35% des primes émises. Ces taux peuvent aller jusqu'à 50% et 60% pour certaines sociétés.

Avec des ratios sinistres à primes compris entre 30% et 40% et de faibles commissions servies aux intermédiaires, il est légitime de se demander à quoi servent les primes d'assurance? Payer les sinistres aux assurés, rémunérer correctement les apporteurs d'affaires ou distribuer des salaires aux cadres?

Programme de publicité          Conditions d'utilisation          Copyright          Liens utiles          Réseaux sociaux          Crédits