Atlas Magazine Novembre 2011

Les réassureurs sous pression

La crise financière persiste. La dette des états et des banques est dans le collimateur des agences de notation, plus que jamais décidées à dénoncer les mauvais élèves. En réalité, c’est tout le système financier qui est dans la tourmente.

Même les réassureurs qui sont largement capitalisés et dont les résultats semestriels sont plus qu’honorables sont envahis par le doute. Combien de temps pourront-ils encore résister dans un cadre économique et financier qui se dégrade?

La baisse des taux d’intérêt conjuguée au marasme boursier entraîne un recul de leurs revenus financiers dont ils devront tenir compte dans leur système de cotation.

Du point de vue technique, les pertes occasionnées en 2011 par les catastrophes naturelles d’un niveau exceptionnel pèseront sur les résultats et les fonds propres des réassureurs.

Durant l’année en cours, une grande partie de l’Asie a été submergée par les inondations alors que séismes et ouragans ont dévasté d’autres régions du globe.

Sans remettre en cause le modèle économique de la réassurance, ces pertes font ressortir les difficultés du marché à se développer dans une telle conjoncture marquée par:

  • une crise financière et économique permanente avec des «cycles dans le cycle»
  • une volatilité extrême des résultats
  • une mondialisation qui multiplie et amplifie les risques. Le tremblement de terre de Fukushima au Japon a entrainé une chute des livraisons de pièces détachées aux Etats Unis, en Europe et en Chine qui a, elle-même, engendré des difficultés aux entreprises utilisatrices

En fait, une des solutions serait d’imposer plus de transparence dans la gestion des risques et renforcer les systèmes de contrôle des assureurs et réassureurs.

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