Lobbying: le «G10» de la réassurance
La composition de ce «G10» de la réassurance donne une idée des forces en présence sur le marché. On y retrouve cinq européens (Munich Re, Swiss Re, le Lloyd's, Scor et Hannover Re), deux américains (General Re et Transatlantic Re), deux bermudiens (XL Re et Partner Re) et un asiatique (Toa Re).
En 2008, ce groupe des dix contrôle, à lui seul, 55% des primes mondiales de réassurance.
La liste des réassureurs reflète, à une exception près, la réalité d'un marché traditionnellement dominé par les européens, qui avec Munich Re, Swiss Re et le Lloyd's occupent, depuis des décennies, les premières places du podium. Hannover Re et Scor qui nourrissent de grandes ambitions, viennent compléter ce trio européen.
La sous-représentation dans ce panel, de la première économie mondiale dénote un désintérêt des investisseurs américains pour cette activité de long terme.
Avec deux sociétés, les bermudiens représententle marché «court terme» de la réassurance. Un marché capable de répondre rapidement à la demande et de mobiliser d'importantes capacités. Les bermudiens donnent de la flexibilité au marché. Spécialisés sur certains créneaux, ils apparaissent comme un complément utile aux réassureurs européens et américains.
En fait, le seul reproche que l'on peut faire à ce «G10», est son déséquilibre à l'Est. Toa Re, quatrième réassureur japonais, est la seule société asiatique membre du club, alors que la zone Asie-Pacifique totalise 11% des primes de réassurance mondiale. La Chine, l'Indonésie, le Vietnam, l'Arabie Saoudite et l'Inde où GIC souscrit plus de primes de réassurance que Toa Re, sont de futurs réservoirs de primes d'assurance et de réassurance.
Nul doute qu'au prochain Monte Carlo, un «G10» élargi posera pour une nouvelle photo historique.
