On n'arrête pas le progrès
Une nouvelle formule de police automobile «pay as you drive», née aux États-unis et récemment appliquée en Grande Bretagne, risque de remettre en cause le fondement même de l'assurance basé sur les principes de solidarité et de partage du risque. Loin d'être un gadget sans lendemain, le procédé qui est considéré comme un créneau intéressant a toutes les chances de s'imposer à travers l'Europe et au delà.
Relié à son assureur par un système GPS en temps réel et en continu qui enregistre tous les paramètres de conduite du véhicule, l'automobiliste a désormais toute latitude pour modifier fondamentalement son rapport à la voiture.
Avec un véhicule équipé, tel un avion, d'une boite noire, rien ne peut empêcher ce conducteur d'un nouveau type de choisir les lieux et les périodes de ses déplacements en fonction de son évaluation personnelle des risques de la circulation. De son côté, l'assureur dispose d'un œil redoutablement efficace pour sévir en cas de conduite à risque en augmentant les tarifs. Le non respect du code de la route sera ainsi sanctionné par l'augmentation des primes d'assurance.
La nouveauté de ce dispositif ne permet pas encore de mesurer son impact sur la sécurité routière. Les accidents de la circulation sont devenus un véritable fléau et un problème de santé publique qui freinent le développement dans les pays à faible revenu.
