Pas de répit pour les assureurs
Qu’elles soient financières, politiques, monétaires, qu’elles affectent les entreprises ou les particuliers, elles perturbent les assureurs et les empêchent de reconstituer leurs réserves. Ces crises à répétition sont le résultat d’un dérèglement généralisé de l’environnement économique dans lequel baigne l’assurance.
D’après la Banque Mondiale, au moins 1,5 milliard de personnes soit environ 15% de la population mondiale vivent dans des pays en proie à des cycles répétés de violences politiques et sociales. Résultat : pertes de vies humaines, destructions du tissu industriel, de valeurs et de biens.
Le récent tremblement de terre du Japon, illustre, à lui seul, toutes les défaillances de fonctionnement de l’Etat. Les autorités japonaises ont autorisé la construction d’une centrale nucléaire en bord de mer dans un pays très exposé aux séismes et aux tsunamis.
L’incompétence, la négligence ou l’ignorance ont précipité des pays entiers et des entreprises de renommée mondiale au bord du gouffre. La mort subite d’Enron, d’AIG et celle annoncée du quatrième producteur mondial d’énergie nucléaire, le japonais TEPCO, montre que de nombreux géants de l’économie mondiale vivent totalement déconnectés des réalités.
Tous ces dysfonctionnements ont un coût. Ils entrainent des demandes d’indemnisations de plus en plus élevées. Or l’assurance a ses limites. Le marché ne peut pas faire face, seul, à des sinistres disproportionnés, comme celui du Japon ou à la pollution des côtes américaines par BP et pallier aux carences d’un système qui prend l’eau de toutes parts.