Réassurance: le parcours du combattant
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A commencer par la concurrence. Les cinq premiers réassureurs ont la mainmise sur 50% de la prime mondiale en 2016. Leur part de marché ne cesse de croître. Ils écrasent tout, laissant peu d’aliment à leurs poursuivants qui se disputent une portion de prime qui fond d’année en année.
Deuxième obstacle, l’environnement politique, économique et social. De nombreux pays traversent des crises de toutes natures. Cette instabilité n’est pas propice au développement d’une activité de long terme comme la réassurance. De plus, les fortes dévaluations monétaires ne font que compliquer la donne.
Autre difficulté majeure, la modernisation. Faute de moyens et parfois de vision les nouvelles technologies pénètrent trop lentement les structures. La culture papier reste omniprésente alors que l’utilisation de l’internet peine à se généraliser.
Quatrième défi et non des moindres, le niveau des fonds propres. Peu élevés, ces derniers freinent les souscriptions. L’équilibre engagements-fonds propres est un critère prudentiel de base que les autorités surveillent de près.
A noter également le manque d’impact à l’international. Disposant de peu de moyens aussi bien financiers que techniques, de nombreux réassureurs se rabattent sur leur marché national au risque d’une surexposition de leurs engagements. Les risques locaux ne sont pas suffisamment mutualisés avec ceux souscrits à l’international.
Enfin, rappelons que les réassureurs émergents sont pris au piège de la notation, véritable sésame qui ouvre bien grandes les portes de la souscription.