Atlas Magazine Juin 2005

Une nouvelle compagnie de réassurance, pourquoi faire ?

Véritable serpent de mer au sein de la profession, la question de la création d'une nouvelle grande compagnie de réassurance dans les pays d'Afrique et du Moyen Orient resurgit régulièrement, sans qu'un semblant de réponse y soit apporté.

Des compagnies régionales de réassurance existent déjà. Certaines d'entre elles ayant même été créées avec des capitaux publics. C'est le cas, en particulier, de Africa Re et de ARIG qui, toutes deux, s'imposent de plus en plus sur leurs marchés respectifs.

Certes, les capitaux existent, notamment au Moyen-Orient, mais la réalisation d'un tel projet ne se limite pas à la mobilisation d'un capital, aussi élevé soit-il. Ce n'est pas l'existence de méga risques pétroliers ou gaziers qui rendra viable une compagnie de réassurance au Moyen-Orient.

C'est, en réalité, la structure même du marché avec le déséquilibre entre jumbo risques (énergie) et risques des particuliers, entre assurance dommages et assurance de personnes, entre risque automobile et autres dommages qui constitue un obstacle de taille à l'émergence d'un grand réassureur régional.

Une nouvelle méga structure de réassurance ne résoudrait pas les problèmes auxquels sont confrontés les pays de la région. Leurs besoins de capacités pourraient, en partie, être résolus, si certains réassureurs de la zone optaient pour une nouvelle stratégie de développement. Ceci suppose de se conformer aux règles de la profession et du marché.

Bien sûr, rien n'empêche la création d'un nouveau géant de la réassurance au Moyen Orient, à condition, toutefois, qu'il ne se limite pas au marché régional, ce qui, évidemment, soulève d'autres problèmes.

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