Pour qui embrasse d’un œil avisé l’actualité assurance de la dernière décennie, cinq grandes tendances se dessinent.
Depuis l’attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, les assureurs ont pris conscience de leur fragilité et du niveau intolérable des cumuls qu’ils encourent lors de la survenance d ’attentats, cyclones, tremblements de terre ou catastrophes technologiques. Cumuls engendrés non seulement par la superposition de garanties vie, non vie, pertes d’exploitation mais également par une concentration sans pareille de risques dans des zones extrêmement peuplées comme par exemple le Japon ou les grandes villes américaines. Un cyclone de plus de 100 milliards de dollars de dommages assurables ou un méga tremblement de terre à Tokyo poserait des problèmes considérables de solvabilité avec une cascade de faillites à la clé.
Face à cette montée des périls, les solutions classiques ne suffisent plus à offrir aux assurés une réelle couverture à un prix raisonnable. Ni une baisse des capacités, ni une augmentation brutale des taux de prime, ni une liste d’exclusions ne résoudraient les problèmes qui touchent à l’assurabilité même de ces risques.
Il est clair que depuis une vingtaine d’années, les assureurs ne peuvent plus fournir une capacité suffisante pour des risques aux contours flous, difficiles à identifier et à quantifier.
L’année 2011 avec sa série de catastrophes naturelles illustre parfaitement ce constat.
En fait, à risques extrêmes, solution extrême. Seul un partenariat pouvoirs publics-assureurs privés est à même de résoudre ce problème. La mise en place ou la consolidation de pools déjà existants permettrait de faire face à ces fléaux dont les coûts seraient supportés par l’ensemble de la collectivité et non pas par les seuls assurés.