Contrairement aux prévisions alarmistes, la série noire des catastrophes en tous genres (séismes, inondations, cyclones, crashs d'avions…) n'aura pas fait exploser le marché de la réassurance.
Survenues dans un contexte plutôt favorable aux réassureurs, les catastrophes naturelles de l'été 2005, en particulier Katrina, ont servi de test pour éprouver la solidité du marché et valider les choix stratégiques des différents réassureurs.
Résultats de l'examen: les réassureurs traditionnels, avec à leur tête Munich Re et Swiss Re, ont bien résisté au choc. Particulièrement affectés, les «Bermudiens» ont pu se renflouer en procédant à des augmentations de capital. Une réactivité qui peut être interprétée comme un signe fort des investisseurs qui maintiennent leur confiance à la réassurance.
D'autres réassureurs, à l'exemple de la SCOR, sortent confortés dans leurs choix antérieurs de ne pas souscrire de risques catastrophes naturelles aux USA et de réduire sensiblement leurs engagements sur le marché américain.
Pour les renouvellements 2006, la sérénité affichée par les réassureurs devrait se traduire par des hausses de tarifs sélectives. Les réajustements à la hausse concerneront, prioritairement, les couvertures catastrophes naturelles dans les zones géographiques les plus exposées (Golfe du Mexique, Amérique Centrale, Europe et Asie). Les traités de rétrocession et les risques pétroliers sont aussi dans le collimateur des réassureurs.