Plus prestigieux que studieux, ce sommet constitue une première prise de contact entre assureurs et réassureurs qui tels deux boxeurs se jaugent avant de lâcher leurs coups. Les choses sérieuses se négocient ultérieurement à Baden-Baden ou lors des rencontres bilatérales.
Un constat se dégage de ce round d’observation. Les tarifs 2014 resteront stables avec une légère tendance à la baisse.
Les réassureurs qui ont réalisé d’excellents résultats 2012 avec un ratio combiné de 88,1% et un retour sur investissements de 14,4% ne pourront pas justifier une hausse des tarifs. Peu de marge de manoeuvre sur le plan financier également, la persistance de taux d’intérêt bas les pénalise fortement. Difficile dans ces conditions de rémunérer des fonds propres qui atteignent 510 milliards de dollars et de servir aux actionnaires en 2013 et 2014 une rentabilité identique à celle de 2012.
Les tensions sur les tarifs ont aussi pour origine la surcapacité existante. Dans un tel contexte, la discipline de souscription prônée par les ténors du marché sera mise à mal. La rigidité de certains réassureurs pourrait profiter à d’autres dont l’objectif à court terme est le volume du chiffre d’affaires et non le rendement des fonds propres.
Enfin, face aux difficultés économiques des marchés dits matures, les réassureurs s’attendent à une concurrence accrue sur les marchés émergents d’Asie et d’Amérique Latine seuls capables d’assurer de forts taux de croissance.