Atlas propose à ses lecteurs un rapide tour d’horizon des actions menées par le président de la FANAF Protais Ayangma durant les six dernières années, ainsi qu’une présentation du programme de Adama Ndiaye.
FANAF, bilan et perspectives
Atlas propose à ses lecteurs un rapide tour d’horizon des actions menées par le président Protais Ayangma durant les six dernières années, ainsi qu’une présentation du programme de Adama Ndiaye.
Protais Ayangma, bilan plus que satisfaisant
Protais Ayangma, président sortant de la FANAF |
Porté à la tête de la FANAF en 2008, Protais Ayangma arrive à la fin de son deuxième mandat avec un bilan plus que satisfaisant. Son action principalement axée sur la formation, la communication et l’assainissement, a permis au marché d’engager de profondes réformes.
La réalisation la plus notable à mettre à l’actif du président sortant est la modification de l’article 13 du Code CIMA. Cet amendement rend obligatoire le paiement de la prime avant toute souscription ou renouvellement d’un contrat d’assurance. Résultat, les arriérés de prime sont en net recul et les sociétés disposent d’une meilleure trésorerie pour faire face à leurs engagements.
Ce succès ne doit pas nous faire oublier l’intérêt particulier porté par l’équipe sortante au Fonds de Garantie Automobile, organe indispensable pour une meilleure prise en charge des victimes de la route. Plusieurs pays se sont dotés de ce système à l’instar du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Gabon.
La formation a également occupé une place de choix durant les deux derniers mandats. De nombreux séminaires, sessions de formation, voyages d’études ont été organisés à l’intention du personnel des compagnies d’assurance.
Sur le plan de la communication, l’assemblée générale de la FANAF est devenue, au fil des années, un rendez-vous incontournable. La modernisation et la mise à jour régulière du site web ont permis à l’organisation de mieux faire connaître les actions entreprises par l’équipe dirigeante. Dès 2010, la FANAF instaure le Prix Julien Jean Codjovi pour la promotion de la recherche en assurance, réassurance et disciplines connexes et le Prix Ahmadou Kourouma, destiné aux marchés nationaux d’assurance.
D’autres actions ont également fait l’objet d’importantes avancées, comme notamment :
- l’amélioration de la gouvernance des sociétés d’assurance [4]
- le renforcement du contrôle des intermédiaires
- l’adoption d’un règlement de micro-assurance [5]
- le contrôle de la réassurance
- la mise en application des premières tables de mortalité spécifiques à la zone CIMA
Enfin, l’équipe sortante a engagé plusieurs chantiers qu’il convient, au futur successeur, de consolider et de finaliser. Le plus important d’entre eux concerne la réforme du système d’indemnisation des préjudices corporels résultant des accidents de la circulation routière.
Adama Ndiaye, seul candidat en lice pour la présidence de la FANAF
Adama Ndiaye, unique candidat en lice pour la présidence de la FANAF |
Membre du comité exécutif sortant, Adama Ndiaye est titulaire d’un diplôme de troisième cycle délivré par l’Institut des Assurances de Yaoundé, Cameroun. A. Ndiaye a exercé durant de nombreuses années les fonctions de contrôleur à la CIMA avant de rejoindre Aveni Re en qualité de directeur général adjoint, poste qu’il a quitté courant 2013.
Le programme d’Adama Ndiaye pour la présidence de la FANAF allie continuité et innovation.
Il vise tout d’abord à consolider les acquis et mener à leur terme les actions engagées durant les deux derniers mandats. Il a ensuite pour objectif d’innover et d’imposer la FANAF dans le paysage assurantiel africain.
Les priorités s’articulent autour de quatre thèmes :
- La réforme du secrétariat général de la FANAF
Compte tenu des défis à relever, cet organe devrait être doté de moyens matériels et humains adéquats.
Parmi les propositions de la nouvelle équipe, notons :
- le toilettage des textes pour asseoir une gouvernance transparente
- la modification des statuts
- le réaménagement de l’organisation et des procédures
- L’établissement d’un cadre d’échange avec la CIMA. Une coopération plus équilibrée avec la CIMA est prônée à travers :
- une participation plus active aux projets
- la création d’une commission de réflexion commune sur les futurs aménagements règlementaires
- Le renforcement de la visibilité et de la place de l’assurance dans la société. Mise en place d’un partenariat et d’un cadre d’échanges d’expériences et d’informations entre la FANAF et les divers acteurs locaux, régionaux et internationaux.
- La coordination des actions des différents intervenants. La nouvelle équipe préconise une meilleure implication des partenaires de la FANAF : intermédiaires, réassureurs, experts, formateurs, …
A cet effet, A. Ndiaye prévoit :
- la mutualisation des actions de formation, assurées par les différents intervenants. Il s’agit de créer une synergie entre les programmes et les besoins des sociétés.
- l’adoption d’une stratégie commune de communication.
- l’instauration d’une démarche cohérente de résolution des problèmes en partenariat avec les associations d’intermédiaires, de réassureurs, d’actuaires, …
Marché de la zone FANAF, état des lieux en 2012
Au 31 décembre 2012, le chiffre d’affaires de la zone FANAF, qui regroupe 16 pays, a évolué plus rapidement que celui de l’ensemble du continent (+3,77%). De 1,582 milliard USD de primes comptabilisées en 2011, le marché FANAF [6] est passé à 1, 797 milliard USD, soit une hausse de 13,65%. En cinq ans, c’est-à-dire de 2008 à 2012, le volume des primes a augmenté de 30,36%.
Marché FANAF : Répartition des primes vie et non vie 2008-2012
Avec 72,49% de parts de marché, l’assurance non vie reste dominante dans la région. En constante progression, l’assurance vie a connu une forte croissance en 2012 (+14,40%). Sur cinq ans, de 2008 à 2012, ce segment est en hausse de 38,84%.
Evolution des primes 2008-2012 1
en millions USDPrimes 2008 | Primes 2009 | Primes 2010 | Primes 2011 | Primes 2012 | Parts 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Vie | 356,24 | 380,58 | 409,32 | 432,36 | 494,61 | 27,51% |
Non vie | 1 022,93 | 1 116,60 | 1 110,06 | 1 149,64 | 1 303,33 | 72,49% |
Total | 1 379,17 | 1 497,18 | 1 519,38 | 1 582 | 1 797,94 | 100% |
Croissance des primes 2008-2012
Evolution 2008/2009 | Evolution 2009/2010 | Evolution 2010/2011 | Evolution 2011/2012 | Evolution 2008/2012 | |
---|---|---|---|---|---|
Vie | 6,83% | 7,26% | 5,63% | 14,40% | 38,84% |
Non vie | 9,16% | -0,59% | 3,57% | 13,37% | 27,41% |
Total | 8,56% | 1,48% | 4,12% | 13,65% | 30,36% |
Marché FANAF : Répartition des primes par pays
A fin 2012, le marché de la FANAF reste dominé par cinq pays qui génèrent 66,92% des primes : la Côte d’Ivoire (23,09%), le Cameroun (16,38%), le Gabon (11%), le Sénégal (10,20%) et le Congo Brazzaville (6,25%).
Tous les pays de la zone affichent une hausse de leur chiffre d’affaires. Neuf pays sur 16 réalisent une croissance à deux chiffres comme le Congo Brazzaville (+51,20%), le Tchad (+28,27%) et la Guinée Conakry (+25,22%).
Evolution des primes par pays 2008-2012
en millions USD2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | Evolution 2011/2012 | Parts 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Côte d’Ivoire | 354,68 | 368,08 | 381,74 | 352,03 | 415,27 | 17,96% | 23,09% |
Cameroun | 232,99 | 247,17 | 247,70 | 266,15 | 294,47 | 10,64% | 16,38% |
Gabon | 142,89 | 158,79 | 163,75 | 176,02 | 197,78 | 12,36% | 11,00% |
Sénégal | 166,42 | 170,56 | 171,67 | 177,17 | 183,31 | 3,46% | 10,20% |
Congo Brazzaville | 62,12 | 76,40 | 63,36 | 74,31 | 112,36 | 51,20% | 6,25% |
Rwanda 1 | 65,23 | 85,35 | 85,65 | 101,19 | 109,95 | 8,65% | 6,12% |
Burkina Faso | 54,91 | 62,70 | 72,27 | 70,06 | 85,43 | 21,93% | 4,75% |
Togo | 45,16 | 51,36 | 56,63 | 69,09 | 75,38 | 9,10% | 4,19% |
Bénin | 62,33 | 65,70 | 64,94 | 65,81 | 68,74 | 4,45% | 3,82% |
Mali | 43,25 | 43,87 | 45,54 | 53,08 | 57,08 | 7,53% | 3,17% |
Madagascar 2 | 54,85 | 54,89 | 54,92 | 54,95 | 55,00 | 0,10% | 3,06% |
Niger | 30,53 | 36,17 | 36,23 | 38,60 | 44,02 | 14,04% | 2,45% |
Guinée Conakry 3 | 11,45 | 14,09 | 12,41 | 22,36 | 28,00 | 25,22% | 1,56% |
Tchad | 13,14 | 18,40 | 17,03 | 15,83 | 20,30 | 28,23% | 1,13% |
Burundi | 11,66 | 13,05 | 12,08 | 11,77 | 12,26 | 4,16% | 0,69% |
Centrafrique | 5,94 | 6,42 | 6,53 | 7,14 | 8,24 | 15,40% | 0,46% |
Affaires directes | 1 357,55 | 1 473,00 | 1 492,45 | 1 555,56 | 1 767,59 | 13,63% | 98,32% |
Acceptations | 21,62 | 24,18 | 26,93 | 26,44 | 30,35 | 14,78% | 1,68% |
Total | 1 379,15 | 1 497,18 | 1 519,38 | 1 582,00 | 1 797,94 | 13,65% | 100% |
2 Source : ARO pour les chiffres 2008 et 2011. Estimations Atlas pour les années 2009, 2010 et 2012.
3 Source : Banque Centrale de la République de Guinée pour les chiffres de 2008 à 2011. Estimations Atlas pour les chiffres 2012.
Taux de change FCFA/USD au 31/12 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 |
0,00212 | 0,00214 | 0,00198 | 0,00193 | 0,00201 |