Cette crainte prédominera en 2015 et au cours des années à venir. Les impératifs d’encadrement des marchés l’emportent sur toute autre considération, avec des autorités de contrôle de plus en plus présentes.
Des plans de réforme de l’activité d’assurance sont d’ores et déjà annoncés un peu partout: renforcement de l’assise financière des sociétés, réorganisation des activités d’intermédiation, évaluation actuarielle des risques, amélioration de la gouvernance des entreprises, transparence des opérations d’assurance…
Evoluer sous surveillance renforcée peut paraître contraignant pour les assureurs des pays émergents d’Afrique et du Moyen Orient. L’intérêt suscité par les investisseurs à l’égard de ces pays laisse peu de choix aux dirigeants: le repli sur soi ou l’intégration au modèle dominant.
Cette dernière option suppose un alignement sur les standards internationaux. Dans ce cas, le bond qualitatif requis ne peut se faire en dehors d’un cadre législatif renforcé. Cette tendance inédite et durable dont le décor est déjà planté entraînera forcément une accélération du processus de concentration, fusion et acquisition.
A terme, les assureurs actuels auront du mal à résister à cette lame de fond, sachant que dans une telle course à la taille, le chasseur peut lui-même se transformer en proie.