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L'alerte concerne en priorité l'assurance vie. Même moins exposée aux aléas financiers, la branche non vie n’échappe pas à cette appréciation. En cause, les taux d’intérêt servis aux assureurs. En fait, la baisse de ces taux ne date pas d'aujourd'hui. Elle dure depuis le début des années 1990. Après plus de deux décennies de vaches maigres, le matelas financier des assureurs a fini par fondre. Les assureurs vie ont de plus en plus de mal à faire face à leurs obligations envers les détenteurs de contrats. Menacées dans leur existence, les sociétés d'assurance, sous l’œil vigilant des autorités de contrôle, doivent revoir leurs ratios de solvabilité. Les faibles perspectives de croissance de l'économie européenne, toujours menacée de récession, compliquent la donne.
La situation du marché européen reste toutefois assez éloignée de ce qu'a connu le Japon dans les années 1990, où après dix ans de taux bas, huit sociétés d'assurance vie ont fait faillite, laissant derrière elles près de 32 milliards de dollars de pertes.
La solution à la crise passe par une refonte du modèle d'assurance vie. Les épargnants seront appelés à prendre plus de risques avec une épargne plus orientée vers les placements en actions qu'en obligations dont les taux d'intérêt sont à zéro.
L'assurance vie, « success story » des trente dernières années avec des rendements élevés et des capitaux garantis arrive en bout de cycle. En non-vie, l'amélioration du résultat opérationnel et la baisse des coûts constituent, pour l'heure, les seules réponses à la baisse des produits financiers.
Liens:
[1] https://www.atlas-mag.net/sites/default/files/AtlasMagazine_2019-12_fr.pdf