Les assureurs sous la menace des cyber-risques

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Aléa identifié depuis plusieurs années mais dont la menace grandit avec le Covid-19 et la digitalisation, le cyber risque s’installe dans le paysage assurantiel. Il est partout. Personne n’est à l’abri, ni particulier, ni entreprise, ni administration, ni structure névralgique de l’Etat.

En fait, la pandémie a joué un rôle d’accélérateur de la criminalité informatique. Le confinement des populations, décrété par les Etats a fragilisé les systèmes de sécurité des entreprises. Le télétravail qui en découle a créé une brèche dans laquelle les cybercriminels se sont vite engouffrés.

Au final, le nombre de cyberattaques [2] a été multiplié par quatre en 2020 avec un nombre de demandes de rançon qui s’élève à 1630 sur une année.

Autre constat, les actes malveillants deviennent plus coûteux. Selon l’éditeur américain de logiciel McAfee, la cybercriminalité a coûté 1000 milliards USD à l’économie mondiale en 2019.

Autre fait inquiétant, les cybercriminels ont élargi leurs activités. Du domaine médical où ils sévissent depuis l’origine, les malfaiteurs s’attaquent, de nos jours, à d’autres secteurs comme la banque, l’assurance, le transport et l’industrie. Les assureurs Chubb, en mars 2020, et Axa, en mai 2021, ont fait l’objet de violentes attaques.

Cette évolution de la sinistralité n’a pas échappé aux rédacteurs de l’enquête annuelle d’Allianz sur les principaux risques d’entreprise qui classent le cyber risque en première position des menaces qui pèsent sur les entreprises en 2020.

Ainsi avec l’avènement d’un monde digitalisé et le règne du Big Data, la protection des données devient un enjeu de société. Une attaque d’envergure du système financier mondial provoquerait plus de dégâts qu’une pandémie.

Atlas Magazine N°182, juin 2021 [1]