Changement climatique et assurance

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Au-delà du traditionnel bilan des catastrophes, de leurs causes et effets, les rapports du GIEC et de l’OMM nous enseignent que les événements extrêmes vont sensiblement augmenter en nombre et intensité.

Même son de cloche auprès des analystes de Swiss Re qui estiment que le changement climatique [2] est à long terme le risque numéro un. Le réchauffement de la planète devient ainsi un sujet d’urgence planétaire.

Pour les assureurs, déjà confrontés à la pandémie du Covid-19 qui leur coûte cher en termes de sinistre, prime et image, et aux cyber-attaques, l’arrivée d’un troisième risque de type systémique ne peut qu’inquiéter.

Au final, la crise sanitaire pourrait coûter aux réassureurs entre 50 et 70 milliards USD. A cette facture, s’ajoutent les sinistres d’origine météorologique dont le nombre a été multiplié par cinq en cinquante ans et une cybercriminalité en très forte hausse.

Résultat : pour la quatrième année consécutive, le ratio combiné des principaux réassureurs dépasse très souvent les 100%. Avec des produits financiers en baisse, la profession ne peut qu’augmenter les tarifs ou réduire les prestations. Cette dernière solution se heurte à l’opinion publique et aux autorités de contrôle qui poussent à plus de solidarité de la part des assureurs.

Une hausse des tarifs semble toutefois inévitable pour sauvegarder dans l’immédiat l’équilibre du modèle en place.

En attendant une réflexion profonde sur le rôle et la viabilité de l’assurance qui regroupe l’ensemble de la profession et les pouvoirs publics, une certitude demeure : les assureurs et réassureurs devront une nouvelle fois consolider leurs fonds propres pour faire face aux chocs qui les attendent.

Atlas Magazine N°184, Octobre 2021 [1]