Les réassureurs maîtres du jeu

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La reprise économique amorcée au cours du second semestre 2021 apporte une bouffée d’oxygène à une activité prise de court par l’émergence du Covid-19.

Au final, le choc pandémique à la charge des assureurs et réassureurs pourrait se limiter à une perte de l’ordre de 50 à 70 milliards USD, bien loin des 203 milliards USD initialement avancés. Pour rappel, les pertes assurées au titre de l’ouragan Katrina [2] de 2005, plus important sinistre catastrophe naturelle [3] de l’histoire, s’élèvent à 61 milliards USD.

Bien absorbée par la profession, la crise sanitaire aura toutefois permis aux réassureurs de durcir le marché avec une série d’ajustements de taux de prime, d’exclusions, de limitations de garantie et plafonds de couverture.

Ce grand ménage qui a débuté lors des renouvellements de 2021 se poursuivra en 2022. Selon l’agence de notation Fitch Ratings [4], les résultats des 17 premiers réassureurs se sont nettement améliorés à fin juin 2021 avec une baisse de 11 points du rapport sinistres à primes. Toujours selon les prévisions, les réassureurs pourraient recouvrir l’ensemble des pertes Covid-19 dès 2022.

En fait le contexte actuel joue en faveur des réassureurs dont le soutien est indispensable à la couverture des risques extrêmes.

La montée des risques épidémiques, climatiques et surtout cyber nécessite un besoin croissant de capacité que seule la réassurance est capable de fournir.

L’imprévisibilité de l’environnement économique et social qui crée des risques de plus en plus complexes et sophistiqués nécessite plus que jamais la présence d’acteurs dotés d’importants fonds propres, capables d’atomiser le risque à l’échelle mondiale et de maîtriser la volatilité des résultats dans le temps.

Atlas Magazine N°185, Novembre 2021 [1]