Ces dernières sont ainsi devenues la proie des investisseurs avec à leur tête les réassureurs. Les fonds levés par les assurtech [4] au niveau mondial pendant les neuf premiers mois de 2021 atteignent 10 milliards USD dont une importante contribution des réassureurs.
Partenariat réassureurs-assurtech
Cet intérêt se décline à travers l’établissement de partenariat et d’une présence de plus en plus importante des réassureurs dans l’actionnariat des assurtech.
Munich Re [5] a déboursé un montant total de 280 millions USD auprès de trente-six assurtech à travers sa filiale d’investissement Munich Re Ventures. Le réassureur allemand a ainsi pris des participations dans, entres autres, Acko (Inde), Bought by Many (spécialiste britannique de l’assurance des animaux de compagnie), Next Insurance, Lemonade et Trov (Etats-Unis).
Le réassureur allemand compte également placer 500 millions USD supplémentaires pour soutenir des start-up spécialisées dans les risques cybers ou climatiques.
Swiss Re [6] poursuit de son côté une nouvelle approche du marché des assurtech. Le groupe a développé sa propre start-up iptiQ. Cette dernière compte désormais une quarantaine de jeunes pousses partenaires. Elle applique le modèle d’affaires B2B2C, dans lequel plusieurs compagnies collaborent afin d’offrir des services d’assurance novateurs.
Scor [7] a lui aussi annoncé la création de Scor Ventures 2.0 en mars 2021.
Selon le rapport Quarterly Insurtech Briefing publié par Willis Towers Watson et Willis Re, 105 des 176 investissements réalisés dans des assurtech impliquaient au moins un réassureur en 2016. Sur 377 deals conclus en 2020, seuls 96 sont effectués par des compagnies de réassurance. Certes le nombre des transactions impliquant ce type d’opérateur a baissé mais le volume de leurs investissements est en hausse exponentielle.
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