Deux années après l’explosion du port de Beyrouth [4], le nombre de sinistres réglés reste modeste.
Assureurs et réassureurs attendent la finalisation de l’enquête sur l’origine de la catastrophe pour déterminer leur engagement. S’il s’avérait que l’explosion est due à un acte de terrorisme ou de guerre, un grand nombre de dossiers serait alors exclu.
Selon Am Best, les assureurs et réassureurs ont déjà constitué des provisions pour faire face aux éventuelles dépenses liées à l’explosion. Le marché libanais des assurances reste par contre confronté à un environnement économique difficile impacté par la crise sanitaire, le conflit russo-ukrainien, l'hyperinflation et la très forte dévalorisation de la monnaie nationale.
L’autre enjeu d’importance pour les assureurs libanais est de contrecarrer les pertes de capital humain qui quitte le pays. Le départ de la main-d’œuvre qualifiée risque d’engendrer une perturbation opérationnelle des compagnies d’assurance locales.