Les objectifs du NEPAD
Supprimer la pauvreté,- Placer les pays africains, individuellement et globalement, sur un chemin de croissance et de développement soutenu,
- Stopper la marginalisation de l'Afrique dans le processus de globalisation et assurer sa totale intégration dans l'économie mondiale.
La réalisation des objectifs du NEPAD nécessiterait une ou deux générations.
Les «super priorités» du NEPAD
- Établir les conditions favorables pour un développement soutenu en garantissant paix, sécurité et bonne gouvernance politique, économique et industrielle,
- Apporter des réformes aux politiques économiques afin d’attirer davantage d’investissements des secteurs prioritaires (agriculture, développement humain, construction et infrastructure),
- Promouvoir la diversification de la production et des exportations,
- Accroître le commerce intra-africain et faciliter l’accès aux marchés des pays développés,
- Garantir le respect de l’environnement.
Les opérateurs du NEPAD
1 BAD: Banque Africaine de Développement 2 CEA: Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique 3 SDAC: Communauté de Développement de l'Afrique Australe 4 CEEAC: Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale
Outre ces opérateurs, chargés de la mise en œuvre des projets NEPAD, on retrouve des structures hiérarchiques dont la tâche relève de l'élaboration et de la supervision des projets.
On parle même de détente de certains taux pour les catastrophes naturelles, les grands risques industriels, l'aviation et le transport maritime.
L'autorité suprême est le Comité de Mise en Œuvre constitué des cinq chefs d'Etat initiateurs et quinze autres chefs d'Etat représentant les cinq régions de l'Afrique.
Ce comité est assisté, à l'échelle continentale, par un comité de pilotage.
A l'échelle régionale, l'orientation et la supervision des projets sont du ressort des chefs d'Etat initiateurs.
Les programmes à coordonner seront en fait ceux adoptés par les ministres compétents de chacune des régions avec le concours de la BAD.
NEPAD et Assurances
Le NEPAD, regroupant toutes les composantes et tous les domaines de l’économie, ne pouvait laisser indifférent le secteur africain des assurances.
Pour les assureurs africains, cette orientation n’est qu’une suite logique à une démarche entamée depuis de nombreuses années et illustrée par la mise en place de structures déjà opérationnelles telles que l'Organisation Africaine des Assurances (OAA) et Africa Re, compagnie de réassurance continentale.
Ainsi la réalisation de ce que les Etats initiateurs appellent les « super priorités » sera une tâche facile pour les assureurs puisque les structures finales existent déjà. Il s'agit uniquement de les adapter et les consolider. Dès lors, pour les assureurs africains, l'enjeu du NEPAD ne consiste pas uniquement à mettre en place des « super structures » mais de créer les conditions de l'assurabilité et de la réassurabilité des grands projets transnationaux initiés par les Etats africains.
Cet enjeu nécessite de la part des assureurs africains et de leur tutelle respective une action longue qui s’articulerait autour de cercles concentriques: au niveau de chaque pays, de chaque région, et au niveau du continent.
Le passage d'un cercle à l'autre nécessiterait un travail d'harmonisation des législations et/ou règles de fonctionnement de l'assurance ou une partie de l'activité d'assurance (assurance et réassurance des grands risques techniques, ...) car assurer des méga-risques africains (projets transcontinentaux d'envergure) nécessite la présence de solides compagnies nationales d'assurance.
Au niveau régional et continental, ce schéma de développement de l'assurance africaine pourrait aboutir à la création de pools de coassurance et de coréassurance. La réalisation de fusion-acquisitions d'envergure est à encourager.
L'achèvement du NEPAD suppose donc l'existence de compagnies africaines d'assurance financièrement puissantes, techniquement équipées, disposant de ressources humaines qualifiées, maîtrisant la technologie, coopérant dans le cadre régional et continental organisées et ouvertes sur le monde extérieur.
Un vaste programme qui nécessiterait bien une ou deux générations, ...