Bishara est né à Jaffa, Palestine. Comme beaucoup de leurs compatriotes de l’époque, ses parents, des enseignants libanais, se voient contraints de quitter la Palestine pour rejoindre le Liban à la suite des évènements de 1947.
Pour la génération de Bishara, l’entrée dans le métier de l’assurance a souvent été le fait du hasard. A la fin de ses études, Bishara n’a pas de projet professionnel bien défini. Il entre comme stagiaire chez Arabia qui rassemble, alors, les premières élites de l’assurance du Moyen Orient et en forge les compétences. Dans ce vivier où la gestion des hommes se fait dans un esprit de famille, Bishara est fortement marqué par sa rencontre avec Basim Faris, véritable patriarche de l’entreprise.
Il ne quittera plus ce métier, sa carrière est lancée.
En janvier 1974, il intègre le bureau de Skandia à Beyrouth. Commence alors, un long travail de fourmi. Il faut voyager, visiter les compagnies, prendre des notes. Déjeuners et dîners se suivent et souvent se ressemblent.
Le travail de souscripteur de réassurance n’est pas de tout repos.
Bishara apprend vite. Il sillonne la région, établit des contacts, facilite l’introduction de Skandia dans les pays de la zone MENA.
Malgré la concurrence d’autres poids lourds de la réassurance, Bishara Haddad réussit à faire de Skandia, un des leaders de la profession dans la région.
Malheureusement, l’actualité régionale le rattrape une nouvelle fois. En 1975, le Liban sombre dans la guerre civile et Bishara émigre en 1976 à Londres où Skandia a rapatrié son portefeuille Moyen Orient et Afrique du Nord.
L’homme est connu et apprécié pour sa gentillesse exceptionnelle, sa courtoisie et son élégance. Il sait écouter et mettre à l’aise ses interlocuteurs. C’est un homme de confiance qui devient ami et confident. Ces qualités ont fait de Bishara un responsable qui a su allier harmonieusement tradition et modernité.
La paix revenue au Liban, Bishara se réinstalle dans son pays et reprend ses activités pour le compte de la Compagnie Centrale de Réassurance de Paris qui lui confie le développement de son portefeuille dans la région. Les difficultés n’entament ni sa volonté ni son énergie. Les responsabilités, les voyages et les défis d’une profession en pleine mutation sont le meilleur stimulant pour cette personnalité hors du commun qui a voué sa vie à son métier.