La crise alimentant la crise, l'effet boule de neige a entraîné des défaillances en chaîne dans les établissements bancaires et un véritable krach boursier.
Constituant l'un des pics de la crise, la débâcle du géant américain AIG, sauvé in extremis par le gouvernement fédéral, a fait craindre un risque de contagion à l'ensemble du secteur des assurances.
Dans le souci de rassurer un marché soumis à des pulsions irrationnelles, patrons des grandes compagnies et analystes s'accordent à souligner la solidité financière du secteur qui, contrairement aux banques, dispose d'importantes liquidités. Toutefois, la menace est réelle pour les compagnies ayant une forte exposition aux produits financiers ayant provoqué le chaos. Si certains assureurs et bancassureurs se sont effondrés, c'est moins en raison d'une défaillance de gestion de leurs activités de souscription que de leurs placements sur les marchés financiers.
En cette fin d'année 2008, il est à craindre que le renouvellement des traités de réassurance soit plus difficile que prévu. Les réassureurs doivent garantir leurs résultats techniques futurs pour couvrir les pertes financières. La hausse des prix de la réassurance sera inévitablement répercutée sur l'assuré qui en fera les frais.