Les risques numériques, un nouveau défi pour les assureurs

Les assureurs ont l’habitude de s’adapter aussi bien à l’ordre qu’au désordre: terrorisme, crise financière, catastrophe naturelle,… Ils se nourrissent du risque qu’ils finissent, sauf cas exceptionnels, par quantifier, modéliser, souscrire et gérer.

Face à la montée en puissance d’internet, les assureurs doivent une fois de plus se réinventer et tirer profit d’un outil qui bouleverse l’ordre établi. C’est une véritable révolution qui les attend avec un nouveau modèle d’organisation et une cartographie future des risques tout à fait inédite: piratage, e-réputation, sécurité des données et des terminaux,…

La cyber-attaque, d’un coût estimé à 3,2 milliards USD, subie par Sony en 2011 avec le vol des données de 100 millions d’utilisateurs est un exemple parmi d’autres des nouveaux risques [1] auxquels clients et assureurs sont confrontés. Le sinistre de Sony apporte également un éclairage sur le niveau des capacités requises pour couvrir ces risques.

Pour l’heure, l’offre des assureurs se construit. Ce marché de pionniers qui regroupe quelques grands noms de la profession a du mal à appréhender le risque dans sa totalité et à y apporter des réponses assurantielles parfaitement adaptées.

Selon une étude du groupe Zurich, certaines cyber-attaques pourraient entraîner un choc systémique comparable à celui provoqué par la crise financière de 2008.

Longuement débattus lors des assises de la 39^ème assemblée générale de la FANAF en février dernier à Antananarivo, le numérique et ses risques constitueront une nouvelle fois le thème du second Rendez-vous de Casablanca du 15 au 17 avril 2015.