Hormis quelques inondations qui ont provoqué, ça et là, des dégâts limités, l'année 2006 aura été plutôt clémente pour les assureurs et les réassureurs.
Contrairement aux prévisions alarmistes des météorologues, le spectre des ouragans qui avaient dévasté le Golfe du Mexique l'année précédente semble avoir disparu de l'horizon, tout au moins jusqu'au jour d'aujourd'hui.
Ni catastrophe, ni évènement majeur à l'ordre du jour. Rien qui puisse inquiéter le marché.
Mais prudence! Cette sérénité affichée ne doit pas masquer les divergences profondes entre les réassureurs et les assureurs.
Pour Jacques Aigrin, Président de Swiss Re, la réassurance est pénalisée par la volatilité de ses résultats. La maîtrise de ce phénomène impose aux réassureurs de maintenir la discipline du marché et de procéder à certaines augmentations de tarifs.
Dans le même objectif, la réassurance est tenue de réduire ses coûts et mieux rémunérer le capital.
Pour les assureurs, en revanche, l'embellie des résultats 2005 doit se traduire par des baisses de tarifs.
En fait, les assureurs sont en position de force. Ils finiront bien par obtenir quelques concessions.
Quant aux réassureurs, la réduction des coûts constituera leur credo en 2007.