Selon Thierry Léger, directeur général du groupe SCOR, l’écart entre les dommages économiques causés par le récent séisme au Maroc [4] et les dommages assurés risque d’être considérable. En cause, le faible nombre des habitations assurées contre ce type de risque.
Idem pour Fitch Ratings qui prédit qu’il est peu probable que cette catastrophe devienne un événement majeur pour le secteur de l’assurance et de la réassurance.
Un séisme d’une rare violence a frappé, pour rappel, le Maroc dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023 engendrant d’énormes dégâts matériels et humains.
L’épicentre du tremblement de terre se situe dans la province d’Al Haouz, au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech. La secousse a été également ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira.
Un récent bilan fait état de 2 862 décès dont 1 452 à Al Haouz, 764 à Taroudant (153 km au sud-ouest de Marrakech), 202 à Chichaoua (72km à l’ouest) et 18 dans la préfecture de Marrakech. Le nombre de blessés atteint 2 562.
Selon les autorités, ce bilan pourrait encore s’alourdir au fur et à mesure que les recherches de victimes se poursuivent.
Sur la place Jamaa el-Fna, haut-lieu touristique de Marrakech, une partie du minaret de la mosquée Kharbouche a été détruite. Des remparts historiques datant du 12ème siècle ont été partiellement effondrés. Pas moins de 230 écoles et 55 internats ont également été fortement endommagés.
Avec une magnitude de 6,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) et de 7 selon le centre marocain pour la recherche scientifique et technique (CNRST), ce séisme est considéré comme le plus puissant jamais enregistré dans le pays.