FANAF 2019 : état des lieux du marché
L’événement n’a pas seulement offert l’occasion aux professionnels du secteur de développer leurs affaires. Il a également permis de confronter les points de vue et de discuter des réalités de terrain.
Les questions liées à l’augmentation du capital social dans la zone CIMA ont largement été débattues. Le délai accordé aux sociétés pour élever leur capital soulève encore des interrogations, les assureurs faisant valoir la complexité des solutions de fusion-acquisitions.
Concernant les relations avec les banques, les autorités relèvent dans leurs rapports le taux de rémunération important de la bancassurance, le défaut d’information préalable sur les conditions des contrats et les lacunes dans la prise en charge des sinistres. Les contrôles engagés par l'ensemble des acteurs pour améliorer les services financiers ont de surcroît produit un effet de crispation avec l’arrêt par certains banquiers de leurs partenariats de bancassurance.
Autre source d'inquiétude pour les branches traditionnelles, la fiscalité avec la toute nouvelle émergence d'une taxation des contrats vie en Côte d'Ivoire et au Cameroun. Le risque serait de voir les autres pays de la zone s'aligner sur ces deux locomotives régionales.
L’assurance électronique et l'assurance Takaful ont également pris bonne place dans le débat. Si ces activités sont désormais clairement identifiées comme de nouveaux relais de croissance, l'attention se tourne désormais sur la mise à niveau de la réglementation pour rassurer les investisseurs et attirer les fonds nécessaires à leur développement. Pour réglementer ces opérations, des projets de texte devraient être présentés en conseil de ministres d'ici la fin de l'année 2019.
FANAF 2020 au Gabon
Les yeux se tournent désormais sur Libreville (Gabon) qui accueillera la 44ème édition de l’assemblée générale de la FANAF. La Fédération des Sociétés d'Assurances de Droit National Africaines qui attend encore plus d'implications de ses membres continuera inlassablement d'ici là de remonter son expérience de terrain au législateur.