Tout au long de la crise sanitaire, la numérisation du secteur a été l’un des sujets phares des compagnies d’assurance. Pour la profession, la transformation numérique apparait comme le sésame pour gagner du temps, de l’argent et se rapprocher des assurés. Toutefois, cette évolution comporte son lot de points négatifs.
Dans un récent rapport sur les tendances des consommateurs, l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (Eiopa) met en garde contre les éventuels revers de la numérisation. Cette dernière peut être à l’origine de fraudes et d’exclusions d’accès aux produits.
L’absence d’interlocuteur peut engendrer une mauvaise compréhension des garanties et des exclusions. Cette situation se traduit par des assurés peu protégés en cas de sinistre.
Autre point important, l’utilisation du Big data [4] et de l’intelligence artificielle [5] submergent les assureurs. La masse importante de données réunies sur le consommateur ainsi que les techniques utilisées dans le but d’optimiser les prix privilégient un environnement de discrimination indirecte lors de la présentation des polices d’assurance.