Dans un document de travail conjoint, la Banque Centrale Européenne (BCE) et l’Autorité Européenne des Assurances et des Pensions Professionnelles (EIOPA) appellent les assureurs à résorber le déficit de la couverture catastrophes naturelles [4].
Selon les deux institutions, seulement 25% des pertes occasionnées par les catastrophes naturelles telles que les inondations, tempêtes et incendies de forêt sont assurées en Europe.
Ce taux est inférieur à 5% dans certains pays de l’UE notamment en Lituanie, Hongrie, Bulgarie, Italie, Grèce, Malte et Chypre. Plusieurs habitants sous-estiment les coûts des dommages causés par le climat et préfèrent même compter sur le soutien du gouvernement.
Selon les professionnels du secteur, les catastrophes naturelles et les sinistres climatiques devraient augmenter en intensité et en fréquence dans le futur. Le déficit de couverture d’assurance pourrait avoir un impact significatif sur l’économie et la stabilité financière des pays européens.
Pour augmenter le taux de pénétration de ce type d’assurance, la BCE et l’EIOPA présentent dans leur document des solutions que les sociétés d’assurance pourraient adopter :
- proposer des offres attractives aux ménages et entreprises comme des remises sur les polices d’assurance,
- étendre les émissions de cat bonds (obligations catastrophes) permettant aux assureurs de transférer le risque au marché,
- mettre en place des partenariats publics-privés,
- création d’un régime public à l’échelle de l’UE, en complément des régimes d’assurance nationaux.