Cette région est donc particulièrement vulnérable aux activités sismiques. La fragilité des infrastructures et des constructions ne permet pas à l'Iran de supporter les retombées des grands séismes qui périodiquement affectent le pays.
 © Ales Kocourek [4], CC BY-SA 3.0 [5] |
Le tremblement de terre de Bam
Le sinistre de Bam du 26 décembre 2003 n'est que le maillon d'une longue chaîne menaçant toutes les régions situées sur l'une des plus importantes failles du globe s'étendant de la Grèce au Sud-Est de Asiatique.
D'une magnitude de 6,3 sur l'échelle de Richter, ce dernier tremblement de terre a causé environ 45 000 morts et détruit plus de 70% des habitations de la ville de Bam et des villages voisins.
Selon un responsable de Bimeh Markazi, environ 3 000 personnes titulaires d’une police vie ont péri dans la catastrophe. Il s’agirait essentiellement de fonctionnaires de l’Etat et d’enseignants. En plus de ces polices vie concernées par le sinistre, les dommages matériels sont très importants et incluent des administrations publiques, des banques, des entreprises, ainsi que des habitations. Les premières pertes des compagnies d’assurance sont estimées entre 120 à 150 milliards de Rials iraniens (entre 14 et 18 millions de USD).
Les Docteurs Mohsen Aboutorabi, professeur d'architecture à Londres, et Amid Khadir de Montréal ont expliqué que l'ampleur des dégâts occasionnés par le tremblement de terre de Bam est non seulement dûe au fait que les maisons étaient construites avec des briques de terre cuite mais également au fait qu'après leur chute, les briques se transforment en poussière bouchant les trous d'air qui auraient permis aux victimes de respirer.
Selon le Dr. Bahran Akaseh, professeur à l'université de Téhéran et conseiller du gouvernement en matière de sismologie, un séisme de 6,3 serait encore plus meurtrier que celui de Bam s'il venait à frapper la région de Téhéran où le sol est défavorable car trop meuble et trop friable. Toujours selon le professeur Akaseh, un important tremblement de terre à Téhéran occasionnerait la mort 6% de la population de la ville estimée à 12 millions d'habitants, et détruirait 80% des habitations. Or, d'après les statistiques du bureau de la prévention et de la gestion des crises de Téhéran, la capitale subit en moyenne un séisme majeur tous les 150 ans, le dernier datant de 1830.
L'assurance des tremblements de terre en Iran
Objet de la garantie
La garantie tremblement de terre peut être souscrite avec la police de base incendie par l'émission d'un avenant. Les risques commerciaux et industriels doivent comporter la garantie tremblement de terre.
Le risque tremblement de terre est généralement assuré sur la base de capitaux assurés à 100% en incendie.
Cession légale
Toutes les compagnies d’assurances iraniennes cèdent obligatoirement 25% des polices non-vie et 50% des polices vie au profit de Bimeh Markazi.
Tarification et franchise
La tarification tremblement de terre est faite selon 5 zones allant de 1 à 5. Elle tient compte de la zone géographique et du type de construction.
La tarification des risques à caractéreindustriel et commercial (taux en %)
| Construction | Zone 1 | Zone 5 |
|---|---|---|
Bois | 0,8 | 1,6 |
Briques | 0,6 | 1,4 |
Béton armé | 0,4 | 1,0 |
Code 2800* | 0,2 | 0,8 |
Le taux appliqué pour les habitations privées est de 1‰ à travers le pays.
Chronologie des tremblements de terre les plus signifiants
en millions USD| Année | Lieu | Magnitude (échelle de Richter) | Nombre de morts | Dommages |
|---|---|---|---|---|
| 1957 | Babel | 7,1 | 1 200 | ND |
| 1962 | Sagzabed | 7,3 | 12 000 | 12 |
| 1968 | Khorasan | 7,4 | 12 100 | 40 |
| 1972 | Fimzabad | 7,0 | 5 044 | 5 |
| 1978 | Tabas | 7,7 | 20 000 | 11 |
| 1990 | Rasht/Gilan | 7,7 | 40 000 | 7 100 |
| 1997 | Bojnurd/Shirvan | 6,1 | 88 | ND |
| 1997 | Ardabil | 5,5 | 800 | ND |
| 1997 | Ardekul/Birjand | 7,1 | 1 560 | 500 |
| 2002 | Quazvin | 6,3 | 227 | 300 |
| 2003 | Bam | 6,3 | 45 000 | ND |
Carte C.R.E.S.T.A1
La CRESTA a divisé l'Iran en 24 zones:
[6]1 C.R.E.S.T.A
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