La révolution numérique
La vague internet matérialisée par l’émergence de milliers de sites marchands inquiète et bouscule les assureurs. La montée inexorable de l’économie numérique modifie non seulement les circuits de distribution des produits mais également la relation assureur-assuré.
Problème d’adaptation structurelle pour les uns, chance pour les autres. Le mariage de l’assurance et de l’internet peut constituer un accélérateur de croissance. Les assureurs des pays en développement ont tout intérêt à y investir.
Mettre en ligne un portail de vente sur internet est plus simple que de bâtir un réseau d’agents inexpérimentés et peu formés. Orienter un client à partir d’une plate-forme expert est moins coûteux que de recruter, former et surtout conserver des commerciaux dont le turnover donne le vertige.
La dématérialisation de l’assurance constitue un mouvement universel auquel nulle entreprise ne peut échapper. La jeune génération a intégré le web dans son mode de vie. Elle souscrira sa police d’assurance en ligne, déclarera son sinistre en ligne. Elle ne se déplacera pas. Son agence est virtuelle. De leur côté, les assureurs doivent apprendre à gérer à distance les polices des particuliers. Seuls les risques d’entreprises continueront à être démarchés par des commerciaux équipés de smartphone et de tablette numérique.
A l’instar du téléphone portable qui a révolutionné la micro-assurance en Afrique et en Asie, le web pourrait bien devenir le vecteur de croissance d’une assurance en quête d’un modèle de développement.