Bilan 2014 des catastrophes naturelles

Catastrophes naturelle en 2014 : le bilan économique

Cyclone Hudhud, Inde © Indian Navy, CC BY 2.5 IN

Le coût cumulé des événements climatiques de 2014 s’établit à 110 milliards USD, soit beaucoup moins que l’exercice 2013 (140 milliards USD) et que la moyenne des trente dernières années. Le cyclone Hudhud de catégorie 4 qui a ravagé l’Inde et le Pakistan en octobre constitue la catastrophe naturelle la plus coûteuse avec 7 milliards USD de dommages économiques.

En termes de dommages assurés, la tempête hivernale survenue au Japon en février représente l’événement le plus onéreux pour les compagnies d’assurance avec un montant de 3,1 milliards USD à leur charge.

Confirmant la tendance générale, la saison des ouragans en Amérique du Nord a été relativement clémente. La vague de froid qui a frappé le Canada et l’Est des Etats-Unis en janvier constitue le sinistre le plus important avec 3,7 milliards USD de dommages matériels, dont 2,3 milliards USD pour le compte des assureurs.

L’Europe n’aura pas été épargnée en 2014. Une série de tempêtes hivernales a occasionné un total de 1,2 milliard USD de dommages économiques et 890 millions USD de pertes assurées.

Catastrophes naturelle en 2014 : le bilan humain

L’année 2014 est la moins meurtrière de ces dix dernières années. Avec un total de 980 événements, les catastrophes naturelles ont provoqué 7 700 décès. Un bilan très en-dessous des 21 000 morts constatés en 2013. Les inondations en Inde et au Pakistan en septembre représentent les évènements les plus dévastateurs avec 665 victimes.

L’année 2014 illustre une fois de plus les efforts fournis par les Etats afin de réduire l’impact des catastrophes naturelles sur la population et les infrastructures.

En 2013, Haiyan, un typhon de catégorie 5 a ravagé les Philippines faisant 6 000 morts.
En 2014, dans la même région, Hagupit, un typhon de même catégorie n’a causé que 18 décès. Pour cause, le gouvernement avait lancé l’alerte et évacué plus de 165 000 personnes avant la formation du cyclone.

El Niño, un phénomène climatique à craindre

Malgré la baisse du coût des catastrophes naturelles en 2014 [4], un évènement survenu au cours de l’année doit faire l’objet d’une attention particulière car ses conséquences sont à long terme : El Niño.

La phase El Niño se caractérise par un réchauffement cyclique de la surface de l’océan Atlantique qui dure entre 12 et 18 mois. Ce qui n’était par le passé qu’un événement passager est devenu un phénomène climatique mondial qui entraîne des conséquences observées partout dans le monde.

Ainsi, les changements de la température océanique sont susceptibles de modifier la pression atmosphérique et d’entraîner une augmentation de la pluviométrie des régions environnantes et une hausse de la température par effet de serre. Cette situation explique les pluies torrentielles qui se sont abattues en août 2014 sur la Californie après une longue période de sécheresse [5].

Peter Hoeppe, expert en risques géographiques chez Munich Re explique que si El Niño persiste courant 2015, il pourrait affecter la saison cyclonique en intensifiant la fréquence des tornades aux Etats-Unis.

L’année 2015 ne devrait donc pas être de tout repos pour les assureurs qui, face à l’évolution inquiétante des changements climatiques, devraient revoir leurs plans afin d’anticiper les surprises.

Les principales catastrophes naturelles en 2014