Pour rappel, le Conseil des Ministres, en charge des assurances, avait appelé en 2016 les sociétés anonymes d'assurance à porter leur capital social de 1 milliard de FCFA (1,7 million USD) à 5 milliards de FCFA (8,6 millions USD) et les sociétés mutuelles de 800 millions de FCFA (1,3 million USD) à 3 milliards de FCFA (5.2 millions USD). Cette décision vise à renforcer la solidité financière des compagnies d’assurance, réduire le risque de faillite et encourager la consolidation dans le secteur.
La première phase du programme d'augmentation fixe le capital minimum à 3 milliards de FCFA (5,2 millions USD) pour les sociétés anonymes et à 2 milliards de FCFA (3,4 millions USD) pour les mutuelles. Le projet exige également des fonds propres complémentaires supérieurs ou égaux à 80% du capital social. Le délai pour ce premier palier expire le 31 mai 2019.
Dans une deuxième phase, le capital minimum sera porté à 5 milliards FCFA pour les sociétés anonymes et à 3 milliards FCFA pour les mutuelles.
Le projet tarde cependant à se mettre en place. Preuve en est, le faible nombre d’opérations de consolidation observées dans la zone. La CIMA comptait à la fin juillet 2018, 180 sociétés d'assurance. Parmi celles-ci, seules 87 étaient conformes aux exigences réglementaires, selon l'agence Ecofin.
Les assureurs peineraient à trouver des actionnaires locaux susceptibles de rentrer dans leur capital explique la CIMA par rapport aux raisons de ces retards.
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