Le Covid-19, crash test grandeur nature pour les assureurs
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De ce crash test grandeur nature, il ressort, tout d’abord, que la pandémie a entraîné une augmentation substantielle de la sinistralité non vie. La sinistralité vie est certes élevée mais passe en second plan après celle des branches santé, annulations d’événements, voyages et pertes d’exploitation des restaurateurs et hôteliers.
Deuxième conséquence, la pandémie a imposé une réévaluation approfondie des risques par la profession qui a très rapidement répondu aux besoins des assurés et surtout innové.
Ainsi, dans le domaine de la santé, les assureurs ont élargi leurs couvertures à la prise en charge des tests de dépistage et aux nouveaux traitements du virus. Certaines compagnies ont même offert des services de télémédecine à leurs clients.
Troisième conséquence, la pandémie a agi comme un accélérateur de la transformation structurelle de la profession : travail à domicile, mobilité, développement de nouveaux canaux de distribution et de communication avec les assurés.
Enfin en termes de chiffres, la pandémie a entraîné des pertes colossales à l’économie mondiale. Selon certaines sources, les coûts de dépistage du virus s’élèvent à 100 milliards USD, les annulations de voyage se chiffrent à 300 milliards USD pour le tourisme mondial alors que le marché aviation affiche des pertes de 252 milliards USD.
En comparaison avec ces chiffres, la perte de 16 milliards USD comptabilisée par les quatre premiers réassureurs mondiaux pour la période 2020-2022 paraît dérisoire. Preuve supplémentaire de résilience de l’assurance et de la réassurance.
