Le low-cost est mort, vive l’ultra low-cost
Le modèle «low-cost» est déjà en soi une mini-révolution pour les assureurs. Il se retrouve essentiellement dans l’offre Internet. Les produits discount se souscrivent en ligne.
Comme pour un billet d’avion à bas prix, la formule de base est personnalisable. Le client ne veut payer que le service qu’il consomme effectivement. Le tarif peut être aussi modulé en fonction de l’usage même du bien. Ce sont les formules «pay as/how you drive» qui ont fait leur apparition en assurance automobile afin d’ajuster la prime à la distance parcourue et au style de conduite.
L’ultra low-cost ne révolutionne pas tant le mode de consommation des produits déjà dématérialisé, il s’attaque davantage à la manière dont ils sont conçus. Ici, pas de demi-mesure pour réaliser des économies d’échelle. On ne rogne pas sur les coûts de production ; c’est l’ensemble de la chaîne de valeur qui est remise à plat. La micro-assurance illustre à merveille ce principe dans les pays émergents.
Domaine extrêmement concurrentiel s’il en est, la micro-assurance s’adresse aux masses pour un ticket d’entrée de quelques dollars. Pas étonnant de voir le créneau investi par de nouveaux acteurs rompus aux schémas discount. Les opérateurs téléphoniques entrés en tant que simples intermédiaires numériques bataillent désormais pour l’obtention d’un statut de distributeur de produits d’assurance. Des schémas alternatifs d’assurance pair à pair, basés sur une économie de partage des biens au sein de petites communautés, fleurissent maintenant en Europe.
Ultra ou simple discount, nul doute que les assureurs devront s’essayer à ces nouveaux schémas disruptifs afin de se rapprocher de clients de plus en plus exigeants, habitués au high-tech et au gratuit.