L’assurance des risques systémiques
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Même si l’ordre des priorités et des perspectives diffèrent, les trois études aboutissent plus au moins aux mêmes conclusions.
Ainsi, pour la majorité des acteurs, les cyber-risques représentent la menace la plus élevée dans un futur aussi proche que lointain. Crainte accentuée par la pandémie du Covid-19, le télétravail et la politique du tout numérique.
Les dérèglements de la sphère macro-économique constituent la seconde menace répertoriée en 2023. Les conflits géopolitiques et en particulier la guerre Russie-Ukraine font ressortir des périls majeurs profondément imbriqués les uns aux autres comme les ruptures de la chaine d’approvisionnement, la crise énergétique, l’inflation et la récession.
En 2023, les catastrophes naturelles, risque qui a dominé les années 2000 à 2022, et le changement climatique, risque hautement dévastateur dans le futur, n’apparaissent qu’en 6ème et 7ème position.
Face à l’émergence d’un nombre si élevé de risques systémiques, le modèle traditionnel de l’assurance, montre ses limites. Augmenter les primes, allonger la liste des exclusions et réduire les capacités ne suffit plus.
La prise en charge des risques systémiques passe par l’élaboration d’un partenariat à trois:
- Les assurés qui accepteront de conserver plus de risques et payer plus de prime,
- Les assureurs qui, de façon raisonnable supporteront des sinistres d’intensité et de fréquence plus élevées,
- L’Etat, garant de la viabilité du système, qui remboursera aux assureurs l’excédent de perte qui dépasse un certain niveau.